Sciences et Valorisation du Végétal
La formation permet l’acquisition de connaissances et de compétences en biologie et en Sciences du Végétal. Les thèmes développés sont : biodiversité, physiologie des plantes et valorisation des végétaux, et permettront d’aborder les applications de la biologie végétale pour répondre aux changements sociétaux en lien avec le développement durable.
Le parcours S2V (Sciences et Valorisation du Végétal) regroupe l'ensemble des domaines de la biologie végétale. Il permet aux étudiants, en fin de licence, d'obtenir une vision assez large du règne végétal. Au cours de cette formation, différents axes de la biologie végétale sont développés comme la physiologie des plantes, mais il s'agit aussi de découvrir l'intérêt de l'utilisation des plantes dans divers domaines.
À la suite de cette licence, les étudiants peuvent poursuivre leurs études avec le Master de Plantes et Sociétés que propose l'Université de Poitiers. Toutefois, un étudiant peut postuler dans tous les autres Masters de France en lien avec la biologie végétale.
Interview de la responsable du parcours : Mme Dédaldéchamp Fabienne
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Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ? Dans quel laboratoire travaillez-vous ? Pouvez-vous décrire votre métier ? Quel est votre secteur de recherche ?
Fabienne Dédaldéchamp, maître de conférences, c’est-à-dire que j’enseigne et que je fais de la recherche. Je travaille dans le domaine du végétal dans le laboratoire de physiologie et biotechnologies végétales de la faculté des Sciences de Poitiers. Nos axes de recherche concernent notamment le transport des sucres dans la plante, nous cherchons par exemple, à comprendre comment les plantes peuvent s’adapter aux changements de l’environnement en modifiant les flux de sucres. L’effet d’un stress hydrique est particulièrement étudié. Une partie de l’équipe travaille sur des agents pathogènes et symbiotiques ; c’est-à-dire sur certains champignons et bactéries.
Par ailleurs, je suis également responsable du parcours L3 S2V (Sciences et Valorisation du Végétal).
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Quelles sont les différentes UE proposées en L2 et en L3 ?
En L2:
Au premier semestre (S3), toutes les UE sont obligatoires. C’est à partir du S4 que les étudiants commencent à choisir leur parcours, il y a deux modules à choisir pour s’orienter vers le parcours S2V : le module d’écologie, « Écologie 1 » et le module « Reproduction et développement ».
Au S4:
En L3 :
Il y a des modules qui sont communs à tous les parcours (5 au total), par exemple « Méthodologie en Génie Génétique » et des modules communs à quelques parcours. Le module « Analyse de données et Biostatistiques » est proposé à deux parcours. On y trouve des méthodes d’analyse de données. En TP ou dans un laboratoire, de nombreuses valeurs numériques sont générées, et il est important de pouvoir analyser ces informations. Les biologistes ne savent pas toujours comment bien gérer toutes ces données, aussi ce module permet d’apprendre à mieux analyser, représenter, valider ces valeurs. Quel test statistique, quel graphique faut-il choisir pour résumer au mieux les informations ? Questions qui trouvent leurs réponses dans ce module. Pour cela, l’utilisation de logiciels est essentielle. Ce nouveau module proposé dans le parcours L3 S2V depuis 2018, permettra aux étudiants de Licence mais aussi de Master de mieux exploiter leurs données obtenues en TP, lors des stages....
Au semestre 5, il y a deux modules traitant exclusivement du végétal : le module « Régulation et développement des plantes » et le module «Physiologie végétale ». Ils s’adressent spécialement au parcours S2V. Au semestre S6, il y a deux autres modules traitant du végétal : le module «Botaniques et mycologie » suivi par les étudiants du parcours BGSTU et S2V et le module « Valorisation du végétal » qui concerne uniquement le parcours S2V. Dans ce second module, nous cherchons à montrer les différentes utilisations des plantes dans l’industrie, avec par exemple l’utilisation des végétaux dans les habitations pour l’isolation phonique, mais aussi thermique, dans le nautisme, dans l’industrie cosmétique, … Dans le module « Botanique et mycologie », l’accent est mis d’une part sur la reconnaissance des plantes et d’autre part sur l’évolution des végétaux. Le fil conducteur étant l’évolution nous parlons des algues, des mousses, des fougères, des Gymnospermes et des Angiospermes. Les plantes sortent de l’eau ; comment cela est-il possible ? L’augmentation de leur taille ; comment ? Voilà le type de questions qui sont abordées dans ce module. La nutrition, la reproduction des champignons font aussi partie des connaissances dispensées dans ce module. L’importance des mycorhizes est soulignée, par exemple. De plus, la botanique c’est la connaissance des plantes vis-à-vis des métabolites, cette notion est importante notamment quand on voit leur utilisation pour la fabrication de médicaments. Le plus souvent les principes actifs des médicaments sont découverts grâce aux plantes. La connaissance de la botanique, mais aussi de la phylogénie permet de faciliter la recherche de nouvelles molécules. Un module d’écologie est aussi proposé aux étudiants, il fait suite au module « écologie 1 » du L2. L’accent est notamment mis sur l’impact de l’Homme sur les plantes.
Pour avoir le détail des UE:
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Quelles compétences techniques sont attendues à la fin de la Licence ?
De la L1 à la L3, la Licence est construite de telle sorte que chaque module apporte un certain nombre de connaissances, ce qui permet à la fin de la L3 d’avoir une vision générale de la biologie végétale. L’étudiant aura des connaissances au niveau cellulaire, mais aussi au niveau de la plante entière.
De plus, il est important que les étudiants sachent comment chercher de la documentation. Savoir trouver une bonne documentation et savoir la valider. C’est-à-dire avoir un regard critique sur ce que l’on vous dit, mais aussi sur ce que vous lisez. Cette compétence est acquise par le biais de projets thématiques : les étudiants travaillent sur une thématique pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois et ensuite ils présentent le résultat de leur recherche bibliographique aux enseignants, sous forme de poster, de diaporama... Ce type de travail est effectué dans le module « Valorisation du végétal » en L3. Les étudiants répartis en groupe de 3, choisissent un thème, qui est validé ou non par le responsable du module. Ensuite ils ont la liberté de trouver de la documentation (de la publicité jusqu’à des articles scientifiques) puis ils doivent trier, interpréter et comprendre les informations. Nous souhaitons que les étudiants deviennent, par ce type d’exercice, plus autonomes et plus critiques vis-à-vis des informations.
Pour l’aspect pratique, les TP permettent d’acquérir des connaissances techniques qui s’ajoutent aux connaissances théoriques. Il est important de savoir comment les données, les connaissances que l’on trouve dans la littérature notamment scientifique, ont été acquises. La maitrise de la pratique permet aussi de bien comprendre les connaissances théoriques qui sont dispensées en cours. Dans chaque module, il y a plusieurs séances de TP.
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Quels TP proposez-vous ?
En L3, les travaux pratiques sont mis en avant et nous mettons l’accent sur la rédaction des comptes rendus. D’ailleurs, un enseignement spécifique, « comment rédigé un compte rendu est fait.
Il y a des TP concernant la nutrition des plantes, la photosynthèse, mais aussi des TP liés au développement des plantes. L’objectif est que les étudiants manipulent et qu’ils soient confrontés à l’expérimentation : cela va de la préparation d’une solution tampon, à l’interprétation des résultats en passant par le questionnement : pourquoi ce résultat ? Pourquoi l’expérience n’a-t-elle pas abouti ? Quel est rôle de ce composé ? Beaucoup de questions qui obligent l’étudiant à raisonner et à faire appel à un ensemble de connaissances.
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Quel est le taux de réussite dans votre licence ?
Le taux exact de réussite n’a pas vraiment d’importance, la grande majorité des étudiants réussissent leur parcours. Ce qui est le plus important est l’intégration de l’étudiant dans le monde du travail. Il n’y a pas d’étudiant type, cependant les étudiants qui échouent sont le plus souvent des étudiants qui ont eu des parcours différents, et qui de ce fait, n’ont pas tous le même bagage de connaissances en début de L3, d’où parfois des difficultés. Mais en général un étudiant qui travaille est un étudiant qui réussit.
Remarque : Souvent les étudiants trouvent que la L3 est beaucoup plus difficile que les années précédentes, car les exigences des enseignants sont plus importantes, nous attendons encore plus de rigueur de la part des étudiants pour les préparer à entrer en Master.
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Vers quels Masters ouvre cette licence ? Et vers quels métiers ?
Dans le cadre de la poursuite d’étude, nous proposons aux étudiants un Master « Plantes et Société ». Ce Master cible trois grandes thématiques : culture durable, paysage et la phytovalorisation. Ces trois axes sont obligatoires pour tous les étudiants du Master. Cette formation est co-créditée avec l’Université de Tours. Chaque année, le M1 et le M2 sont alternés entre les deux universités, néanmoins, un étudiant effectuera le M1 et le M2 dans la même ville.
Au cours des deux années de Master, nous faisons intervenir des enseignants de disciplines variées comme des juristes, des géographes afin de donner des connaissances autres que la biologie végétale, comme des connaissances liées à la réglementation sur l’utilisation des plantes, ainsi que l’utilisation de techniques avec par exemple le système d'information géographique (SIG). Ce Master est assez ouvert en termes de connaissances. Ce Master est tourné à la fois vers la recherche et vers l’apprentissage.
La L3 S2V ouvre au Master « Plantes et Société », mais aussi à d’autres Masters traitant du végétal et ce, grâce à un enseignement complet dans le domaine du végétal.
Secteurs d’activités : industrie agroalimentaire, secteur pharmacologique, cosmétique, biotechnologie, secteur environnemental (bureaux d’études, l’urbanisme…), recherche….
Exemples de métiers avec une L3 : Préparateur en biologie, assistant-ingénieur, technicien en laboratoire, technicien environnemental, botaniste, cartographe, chargé d’études environnementales…
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Le mot de la fin : pourquoi cette filière et pas une autre ?
Cette filière est destinée aux étudiants qui sont attirés par le végétal et aussi par l’environnement. Ce parcours permet d’acquérir des connaissances sur le fonctionnement des plantes, de comprendre leurs capacités d’adaptations et aussi de connaitre bons nombres d’utilisation de la matière végétale.
