Biologie Générale, Sciences de la Terre et de l'Univers
Cette formation bi-disciplinaire biologie-géologie permet d'acquérir un solide socle de connaissances fondamentales, des compétences techniques adaptées à la préparation aux métiers de l’enseignement ainsi qu'aux métiers nécessitant des acquis naturalistes et transversaux.
Le parcours BGSTU (Biologie Générale,Sciences de la Terre et de l'univers) s'adresse principalement aux étudiants souhaitant devenir professeur dans l'Education nationale. Ce parcours implique autant de biologie que de géologie, il comprend aussi des matières spécifiques pour les étudiants qui veulent être professeurs des écoles et ceux qui veulent être professeurs dans le secondaire. Cette filière prend appui sur les attendus des concours et apporte les connaissances nécessaires à la réussite de ceux-ci.
La suite de ce parcours est l'entrée en master MEEF qui prépare aux concours, cependant il est également possible de partir sur des masters permettant de faire de la recherche ou sur de la communication scientifique.
Interview du responsable du parcours : Mr Guillaume Daver
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Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ? Dans quel laboratoire travaillez-vous ? Pouvez-vous décrire votre métier? Quel est votre secteur de recherche ? Quelles aptitudes et techniques sont nécessaires à l’exercice de votre métier ?
L’UMR 7262 a changé de nom il y a un an et s’appelle désormais PalEvoPrim (pour laboratoire de Paléontologie, Evolution, Paléoécosystèmes et Paléoprimatologie). Nous travaillons sur un certain nombre de questions qui touchent à l’évolution des vertébrés en règle générale au cours de la période qui couvre les 66 derniers millions d’années (Cénozoïque). L’une de nos thématiques transversales fortes concerne l’évolution des paléoécosystèmes qui ont vu émerger puis évoluer le groupe des primates. Ces derniers incluent une large diversité d’organismes, allant des plus anciens anthropoïdes aux premiers représentants des grands singes et du groupe humain, et font l’objet d’une attention particulière au sein de notre unité, que ce soit à travers l’étude de leur anatomie, de leurs adaptations, de leur phylogénie et de leur cadre de vie.
Par conséquent, au sein du laboratoire, on retrouve des spécialistes de l’évolution de groupes aussi variés que les tortues, les crocodiles, les poissons, les mammifères etc. Nous travaillons également à plusieurs échelles, tant d’un point de vue géographique que chronologique en utilisant des approches très diversifiées (tribologie, paléohistologie, biomécanique, phylogénie etc).
Je suis maître de conférences en paléontologie à l’Université de Poitiers. Mes travaux portent plus spécifiquement sur l’évolution des singes, des grands singes et des premiers représentants du groupe humain en utilisant comme support anatomique les os du squelette postcrânien.
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Quelles sont les différentes UE proposées en L2 et en L3 ? Lesquelles jugez-vous les plus importantes ?
Notre formation est particulièrement contrainte par les programmes des concours pour les futurs enseignants du premier et second degré (CAPES et CRPE). C’est la raison pour laquelle l’ensemble de notre offre de formation en licence (de la L1 à la L3) doit aborder l’essentiel des connaissances requises pour passer ces deux concours. Autrement dit, notre licence doit fournir les connaissances de bases afin que les étudiants puissent, en master, les « remobiliser » dans un esprit de synthèse (qualité désormais nécessaire aux concours). Par conséquent, pour moi toutes les UE sont importantes.
Toutefois, des UE, nouvelles ou lourdement remaniées, sont spécifiques à notre parcours. D’une part, deux enseignements scientifiques académiques caractérisent notre formation : il s’agit de « Fonctions de nutrition et génétique évolutive » et « Système nerveux et fonctions de relation ». D’autre part, nous disposons également de nouvelles UE dites « Prépro MEEF » adaptées aux choix d’orientation de nos étudiants, à savoir : soit vers un master MEEF 1er ou vers un master 2nd degré. Chacune de ces UE intègre un enseignement commun lié aux sciences de l’éducation et une partie disciplinaire. Par exemple, en L3, ces UE « Prépro MEEF » regroupent des enseignements de maths, de français, de physique, d’éducation musicale, d’éducation aux médias, d’enseignement moral et civique (MEEF 1er degré) ou bien de la géologie et de la biologie de la santé (MEEF 2nd degré). Dans les deux cas, des enseignements didactiques sont également dispensés par des professionnels de l’enseignement. Enfin, l’UE Anglais et Professionnalisation permet désormais en L3 de pratiquer de l’anglais autour de sujets liés aux sciences de l’éducation et, par exemple, à la pratique des sciences en classe. De plus, les étudiants peuvent réaliser des projets encadrés, là encore en relation avec leur choix professionnel: ceux qui veulent faire professeur des écoles ont la possibilité d’intégrer le dispositif « Partenaires scientifiques pour la classe (ASTEP) » et vont dans les classes afin d’assister un enseignant en organisant une séquence d’enseignement autour d’une thématique scientifique. Pour ceux qui souhaitent travailler dans le 2nd degré, les étudiants ont la possibilité de mettre en place un projet de sortie pédagogique en géologie sédimentaire.
Pour avoir les détails des UE :
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Quelles compétences techniques sont attendues à la fin de la licence ?
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Savoir développer un esprit de synthèse.
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Développer le sens de l’autocritique, c’est-à-dire être capable de se remettre en question par rapport à des idées reçues liées à l’enseignement en général. Concrètement, quand un enseignement ne fonctionne pas, il est capital pour un futur enseignant de se demander pourquoi et de se demander comment faire pour le rendre plus efficace.
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Quels TP proposez-vous ?
Il y en a en géologie et en biologie dans tous les domaines étudiés. On essaie de mettre en avant les sorties naturalistes, car on sait que c’est plus simple lorsqu’on étudie la géologie et la biologie d’apprendre à partir des objets, par exemple des sorties au muséum naturel ou des stages de terrain.
Par exemple, les TP incluent des dissections, l’analyse de fossiles et de coupes minéralogiques, des TP d’immunologie et d’observation de coupes histologiques.
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Quel est le taux de réussite dans votre licence ?
Il est assez bon avec peu de redoublement et très peu de réorientation vers d’autres parcours. En revanche, il y a plus de changement dans l’autre sens : chaque année plusieurs étudiants issus des autres parcours se réorientent vers BGSTU.
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Vers quels masters ouvre cette licence ? Et vers quels métiers ?
Vers les masters MEEF principalement, ces derniers visant à former les étudiants aux métiers de l’enseignement et de la formation.
La BGSTU peut aussi amener à faire de la recherche, il existe des masters bidisciplinaires associant géologie et biologie permettant de travailler dans les sciences environnementales, ou en paléontologie par exemple.
Ce parcours ouvre des horizons aussi vers des masters de médiation et de communication scientifique.
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Quels sont les différences et les points communs entre votre licence et une autre ?
De nombreuses UE sont mutualisées avec d’autres parcours, au moins jusqu’en L2 et une partie de la L3. Toutefois, c’est un parcours pluridisciplinaire et c’est en cela le seul sur le portail SVT. Cette pluridisciplinarité (géologie, biologie, sciences de l’éducation, français math, physique, etc…) doit favoriser globalement un esprit de synthèse.
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Le mot de la fin : pourquoi cette filière et pas une autre ?
Précisément pour les raisons citées précédemment : cette formation a une dimension pluridisciplinaire qui permet notamment de conserver des compétences et des connaissances en géologie et en biologie. De plus, elle privilégie des sorties naturalistes (visites sur sites, sorties de terrain) qui confèrent une dimension très concrète aux connaissances et concepts abordés. Enfin, la mise en place de nombreux oraux devrait aider nos étudiants à s’adapter aux exigences attendues dans le cadre des concours.