Physiologie Animale et Neurosciences
La formation permet l'acquisition de solides connaissances disciplinaires (physiologie, neurosciences),transversales (biologie cellulaire et moléculaire, génétique) et des compétences techniques en expérimentation animale et acquisition du signal biologique, en lien avec la méthodologie de la recherche fondamentale et préclinique en biologie-santé.
Interview du responsable du parcours (année 2018-1019) : Mr Jocelyn BESCOND
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Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?
Jocelyn BESCOND, maître de conférences de physiologie animale à l’Université de Poitiers depuis une vingtaines d’années. J’enseigne la physiologie de la première année de Licence jusqu’en Master et je fais de la recherche en Physiologie Cardiovasculaire.
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Dans quel laboratoire travaillez-vous ? Quel est votre secteur de recherche ?
Dans le laboratoire STIM (Signalisation et Transport Ionique Membranaire). C’est une unité de recherche associée en partie au CNRS et à l’Université de Poitiers. Les thématiques sont orientées vers de la physiopathologie. Notre laboratoire, qui est le TIRC (Transport Ionique et Rythmicité Cellulaire) est plutôt impliqué dans les études en lien avec la physiopathologie cardiaque et musculaire.
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Quelles sont les différentes UE proposées en L2 et en L3 ?
En L2 au S4, il y a MRB (Méthodologie en Recherche Biomédicale), NP (Neurobiologie Cellulaire et Physiologie) qui sont les 2 UEs spécifiques pour les étudiants s'orientant vers PAN. Les autre UEs sont PNP, PPAN, METCELL, pour donner des compétences techniques pour pouvoir s’orienter plus tard vers un parcours Physiologie et Neurosciences.

Et en L3:
Pour avoir le détail des UE:
Le semestre 5 est transversal car ils font la moitié de leurs cursus en faisant de la génétique, biologie moléculaire et cellulaire, l’autre moitié c’est de la physiologie et des neurosciences.
Au Semestre 6, c’est le semestre qui permet de passer dans la spécialisation Physiologie-Neurologie, avec quand même un peu de Biologie Cellulaire avec l’UE SDC. Et il y a un stage de 1 à 3 mois à réaliser.
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Quelles UE jugez vous les plus importantes ?
Il faut continuer à avoir une formation en Biologie Cellulaire, Moléculaire, Biochimie. Il faut conserver ces notions fondamentales de la Biologie. Le futur est la thérapie cellulaire et la thérapie génique. Même si l'on apprend aujourd’hui de la physiologie, on ne peut pas faire sans connaître les problématique du Génie Génétique ou de la Biologie Cellulaire. C’est très important en plus des technique de physiologie, qui sont des techniques qui permettent d'appréhender la problématique à un niveau plus intégré. Les compétences que l’on peut donner à un niveau pharmacologique dans le parcours PAN en travaillant sur l’organe isolé et anesthésié donne un plus aux étudiants qui voudrait s’orienter vers des Masters de Physiopathologies, de Cancérologie ou même de Nutrition. Des thématiques qui ne sont pas forcément enseignées ici à Poitiers.
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Quelles compétences techniques sont attendues à la fin de la Licence ?
Les travaux pratiques (TP) de la L1 à la L3 permettent d’acquérir une autonomie notamment en physiologie sur les systèmes d’acquisition du signal biologique (chaîne d’acquisition PowerLab avec le logiciel Chart). A la fin d’une L3, on est capable de prendre en autonomie ce type d’enregistrement ou de techniques dans un laboratoire. Vous êtes capable d'acquérir aussi des compétences en Biologie Cellulaire, sur des techniques classique de laboratoire (dilution, préparation de solutions, calculs…). Cela permet de s'adapter très rapidement à un contexte de travail en laboratoire. Ce qui est important ce sont les compétences qui ont été obtenues dans différents domaines de la biologie et de la physiologie.
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Quel est le taux de réussite dans votre licence ?
Il est très bon, environ 85% de réussite. Il n’y a pas beaucoup d’échec, ceux qui ne réussissent pas redoublent et changent de parcours.
Ceux qui viennent des DUT (Diplome Universitaire de Technologie) réussissent aussi plutôt bien, notamment les DUT de La Rochelle, car les TP qu’ils font ici sont presque les mêmes que ceux qu’ils font à La Rochelle puisque deux de leurs formateurs ont eux mêmes été formés ici (à Poitiers). De plus ils ont déjà fait des stages et ont un diplôme de technicien donc ils sont très à l’aise d’un point de vue technique et pratique. Pour eux le plus difficile est de s’adapter à des cours où ils sont un peu plus nombreux.
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Vers quels masters et vers quels métiers ouvre cette licence ?
La majorité des étudiants restent sur Poitiers et se répartissent dans les différents Masters de l’Université de Poitiers (Physiologie, Neurologie, Génie Cellulaire, Essaie Clinique Médicament et Produits de Santé). Quelques-uns partent à l’extérieur (Masters, Prépa de concours orthoptiste, vétérinaire, etc, année de césure à l’étranger, IFSI…).
Cela reste dans les domaines Biologie-Santé, Enseignement et Formation (mais obligation de repasser par une autre licence).
Il est possible de demander une autre licence si elle présente un intérêt pour la poursuite d'études.
Plusieurs cas de figure existent :
1. Arrêt des études au niveau L3 :
Concours de la fonction publique : Technicien de laboratoire, Enseignant du primaire ou secondaire, Assistant-Ingénieur, Vétérinaire, Ingénieur d’Étude (Université, CNRS, INRA, INSERM)
2. Poursuite d’études :
Prolongement naturel = accès à un Master à finalité professionnelle ou fondamentale de l’Université de Poitiers ou d’autres universités françaises ou étrangères (Pharmaco, Neuro, Cosmeto, Nutrition …)
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Quelles sont les différences et les points communs entre votre licence et une autre ?
Les points communs ce sont les UEs mutualisées jusqu’en L3. La spécialisation intervient très tardivement. Cela permet aux étudiants de maintenir un bon niveau dans des domaines qui seront forcément utiles en Master, et fait partie de la culture nécessaire à avoir pour comprendre des choses. Il y a des interactions entre les UEs. C’est vraiment au niveau du Master où on passe plus sur de la spécialité.
Si on aime la physiologie-physiopathologie-pharmacologie-médicament-santé, c’est vers le parcours PAN qu’il faut s’orienter. Le cerveau reste un domaine encore à explorer. La population vieillissante et les maladies neurodégénératives sont des choses qui impactent de plus en plus notre environnement proche. C’est pour ça qu’il a de plus en plus d’étudiants dans cette filière de Physiologie Animale et Neurosciences.
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Le mot de la fin : pourquoi cette filière et pas une autre ?
Pour savoir si cette filière peut vous plaire, ça viendra naturellement avec l’expérience, dès les premiers cours qu’il y a en L1. Mais il est intéressant de noter que la décision du choix de filière n’est pas irréversible, il est possible de changer de parcours au début de la L3.
C’est une question de sensibilité.